Architecture du Beaufortain, un patrimoine à préserver

Les villages : une trame vivante

Témoignage d’une organisation spontanée dans le paysage durant des siècles, les groupements de bâtiments ruraux représentent un patrimoine de qualité. La physionomie générale des villages et hameaux exprime une certaine cohérence du fait de la structure interne des groupements et de l’unité d’aspect des constructions.
Voici un village, un hameau, un bâtiment isolé du Beaufortain, tous implantés dans des contextes différents. Ils diffèrent par leur importance et la disposition des constructions qui les composent.
Ces constructions plus ou moins proches les unes des autres, ainsi que les espaces privatifs ou communaux qui les entourent, déterminent ce que l’on appelle “le tissu bâti”.

 

La présence humaine dans la vallée
Les villages se tiennent sur les replats à proximité des rivières, en dessous des forêts, le long des chemins ruraux. Le bourg, en revanche, se situe bien à la jonction des vallées du Doron, du Dorinet, de l’Ar-gentine… Il occupe une position centrale.

Le hameau du Praz
L’occupation des coteaux bien exposés est réa-lisée au départ par regroupements autour de quelques fermes.
Le tissu bâti est dense et traversé par un axe de communication important. Il se développe dans la pente, suivant un chemin desservant les équi-pements communautaires.

L’ensemble fermier
Les fermes du Beaufortain sont constituées d’un agencement de bâtiments bien spécifique : grenier, maison-étable, glacière, arbre, bachal, jardin, pré. Les restaurations et transformations du patrimoine rural doivent conserver l’intérêt esthétique du bâti par l’utilisation des matériaux et techniques traditionnelles.

L’habitat dispersé
Suivant l’altitude à laquelle ils sont construits : chalets d’alpage, granges, bâtiments de remues, tous ces bâtiments isolés émaillent le paysage du Beaufortain.
Ils font aujourd’hui l’objet d’un nouvel enjeu lié aux be-soins en résidences temporaires ou permanentes. Les villages sont des lieux d’animation et de ser-vices qui ponctuent le territoire.
Leur caractère est à renforcer. La préservation de leur silhouette et la maîtrise de leur extension bâtie sont un enjeu pour l’image du pays. Chacun de ces villages constitue un ensemble particulier dans lequel toute construction nou-velle aura à s’inscrire avec justesse.

Une identité reconnue : le bâti traditionnel
Le patrimoine bâti s’est construit sur un mode de vie, avec des façons de faire propres au Beaufortain. Il est important pour l’évolution ou la création du bâti, de prendre conscience de la richesse de l’habitat ancien et de comprendre ce qui a conditionné sa forme et son implantation.
Cacher cette mémoire serait exposer les habitants à la perte de leur identité collective.

Le Beaufortain forme un espace bien défini par les vallées et les montagnes qui l’entourent. Les accès sont limités ; le principal se fait par les gorges du Doron et les autres par les cols d’alti-tude. Ils ont favorisé une évolution “indépendante” de l’architecture du Beaufortain.

L’implantation La construction s’inscrit dans la pente de manière à ce que l’on puisse accéder naturellement et aisément aux divers niveaux de la construc-tion. A l’amont, les ouvertures servent à passer le foin pour le stocker dans la partie haute ; à l’aval les ouvertures sont celles de l’habitation et des étables.

Les volumes Les constructions sont généralement plus longues que larges, sauf à Queige où elles sont presque carrées. Elles sont trapues et simples avec le faîtage perpendiculaire aux courbes de niveaux. Leur base est en pierre enduite et la partie haute en bois (madriers ou structure poteaux / poutres et bardage).

Elles sont souvent accompagnées par de petits greniers en madriers d’une surface carrée sur un rez-de-chaussée en maçonnerie enduite. Les constructions se déclinent ensuite suivant l’altitude et leur fonction (granges, chalets d’alpage).

Toiture et cheminée La toiture a toujours deux pans, elle est simple et débordante pour abriter balcon et entrées sur les côtés. Anciennement, elle était en ancelles (tuiles de bois) ou parfois en chaume, mais avec des pentes plus fortes (Queige). La cheminée est en pierre enduite ; elle est simple avec un chapeau à deux pans perpendiculaire à la toiture principale.​

Les ouvertures Le caractère d’une façade dépend de la dis-position des percements, de leur nombre et de leur proportion. Les ouvertures sont souvent plus hautes que larges.

Elles permettent un apport de soleil plus important. Elles sont parfois carrées, avec des barreaux, des volets pleins en bois ou à persiennes. Abris et balcons Les balcons s’étendent généralement sur toute la longueur du pignon principal, voire sur un ou deux niveaux.

Ils peuvent être fermés pour éviter le vent et l’afflux de neige et d’eau. Ils sont acces-sibles depuis les granges et rejoignent parfois le terrain sur les côtés. Les décors Dans les bourgs, les maisons de village présen-tent des décors peints : chaînages en trompe-l’œil, fausses fenêtres.

Les devantures en bois s’égrennent le long des rues commerçantes. Matériaux de façade Le soubassement et certaines parties de l’étage sont en pierre enduite. Les parois en bois peuvent également être revêtues d’un enduit à la chaux pour les protéger des eaux de ruissellement tout en les laissant respirer. Les parties en bois sont des bardages verti-caux de fermeture ou des structures porteuses en madriers équarris empilés avec assemblage des angles à mi-bois.​

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Située en Savoie, en plein cœur du massif du Beaufortain qui lui doit son nom, Beaufort est une très belle station village qui vit toute l’année grâce à une économie locale riche de sa filière agricole & forestière. 

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